Dimanche 12 février – Epictète était-il heureux ?

Rendez-vous Salle de la Sablonnière – Larchant à 11h pour se rencontrer et discuter avec Épictète…

Épictète

Étonnant personnage qu’Épictète ! Nous nous intéresserons à sa vision du monde, de la place de l’homme dans ce monde, de la liberté, de la mort, du bonheur enfin…. Né en 50 après J-C en Asie Mineure, il est amené à Rome comme esclave… inspiré par les stoïciens ce philosophe aura-t-il trouvé le bonheur ? Voici la question du jour qui nous permettra de rebondir sur d’autres….

 

Programme 2017

Dimanche 9 AvrilL’homme et la nature, curieux rapport ! 11h Salle de la Sablonnière à Larchant dans le cadre de la Foire au Plante

Dimanche 14 MaiLa photographie est-elle un art ? 11h Salle de la Sablonnière à Larchant dans le cadre des Rencontres de Larchant en Pays de Nemours – L’atelier Photo d’Emile Zola

Samedi 20 Mai : Regard sur les œuvres de Tamara Lise – Pavillon de l’Érable – 66-70, rue du Vieux Ru – 77210 Avon

Samedi 10 JuinLe temps, ce grand sculpteur ! 10h30 à l’Atelier, dans la cour du Chateau de Nemours

Samedi 17 Juin : L’imagination au delà de la Raison ! Bibliothèque de Souppes, rue Michel Servet

Samedi 16 SeptembreSommes-nous maîtres de nos choix ? 10h30 à l’Atelier dans la cour du Château de Nemours

Dimanche 15 OctobreSuis-je toujours moi-même ? 11h Salle de la Sablonnière à Larchant

Dimanche  19 NovembreSommes-nous faits pour ne rien faire ? 11h Salle de la Sablonnière à Larchant

Samedi 25 Novembre : Les sens mènent-il à la connaissance ? 11h Bibliothèque Municipale de Veneux Les Sablons – 5 rue Claude Bernard

Samedi 9 DécembreQui suis-je ? Que suis-je ? 10h30 à l’Atelier, dans la cour du Château de Nemours

Que faire de nos promesses ? Dimanche 20 novembre à 11h Salle de la Sablonnière à Larchant

Des promesses, nous en avons tous fait…. mais à qui, pourquoi et qu’en avons nous fait ?

photo Janine Mignot

photo Janine Mignot

La séance promet d’être questionnante, d’autant que cette notion de promesse n’a pas été souvent relevée par les philosophes. David Hume, philosophe, économiste et historien écossais, un des plus importants penseurs des Lumières, fut sans doute le premier à s’y intéresser sérieusement…. c’était donc au 18ème siècle, autant dire hier !

Nous serions heureux de vous retrouver ce dimanche 20 novembre à Larchant, pour ce rendez-vous philo dans la nouvelle salle de la Sablonnière (face à la salle de Chatenoy) à 11h. Nos discussions, comme à l’habitude à Larchant, se poursuivront autour du verre des amis de la sagesse !

Ces rendez-vous s’adressent à tous, aucune connaissance philosophique n’est requise pour pouvoir y participer.

Entrée libre et gratuite….

 

Dimanche 16 octobre 2016 à Larchant : Le temps est-il notre allié ?

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Quand on pose la question à un jeune graphiste, voilà ce qu’il propose (ci-dessus dessin à l’encre – Alexandre Cesarini 2015). Le temps dévastateur, perte de la jeunesse…. menaçant ! L’est-il vraiment ?

Quand on pose la question à un photographe, ça donne ça par exemple :

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Fenêtre fermée sur le monde… ou à ouvrir vers l’avenir ?

(Photographie de Janine Mignot 2016)

Quant aux philosophes…. succession de mots, de conception du temps… réalité ou construction humaine… promesse de lendemains meilleurs ou d’un vieillissement certain… disparition ?

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Et pourtant… même quand le temps passe et semble emporter notre jeunesse… le fait-il vraiment ? Cette jeunesse n’est-elle pas une certaine manière d’être et de penser ? Le temps ne nous apprendrait-il pas aussi à être tout simplement ce que nous sommes ?

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N’est-il pas toujours promesse d’un devenir vers un avenir toujours devant nous ?

Mais il faudrait, dans un premier temps, se demander de quoi nous parlons exactement quand nous parlons du temps… n’y a-t-il qu’une forme de temps… notre perception du temps est-elle univoque ? Ne pourrions-nous pas penser différents modes de perception du temps… temps sériel ou mondain, temps du suspens… esthétique… ou autres ?

Quelques jours plus tard !

Le mot de la fin de séance a été prononcé par la doyenne de ce rendez-vous sur le temps : « J’ai 92 ans 1/2, je ne fais plus de projets parce que je suis bien incertaine de pouvoir les réaliser… aussi je vis dans l’instant et j’y prend grand plaisir ! »

Salle de la Sablonnière à Larchant - Photo Janine Mignot
Salle de la Sablonnière à Larchant – Photo Janine Mignot
Photo Janine Mignot
Photo Janine Mignot

 

Imagination ou Raison… qui mène la danse ?

Les philosophes ont bien souvent eu tendance à dévaloriser l’imagination face à la raison… faut-il vraiment les suivre ?

 

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Otto Dix

Pascal : « C’est cette partie dominante dans l’homme, cette maîtresse d’erreur et de fausseté, et d’autant plus fourbe qu’elle ne l’est pas toujours; car elle serait règle infaillible de vérité, si elle l’était infaillible du mensonge. Mais, étant le plus souvent fausse, elle ne donne aucune marque de sa qualité, marquant du même caractère le vrai et le faux. La raison a beau crier, elle ne peut mettre le prix aux choses.
Je ne parle pas des fous, je parle des plus sages ; et c’est parmi eux que l’imagination a le grand don de persuader les hommes. Cette superbe puissance, ennemie de la raison, qui se plaît à la contrôler et à la dominer, pour montrer combien elle peut en toute chose, a établi dans l’homme une seconde nature.
Elle a ses heureux, ses malheureux, ses sains, ses malades, ses riches, ses pauvres ; elle fait croire, douter, nier la raison ; elle suspend les sens, elle les fait sentir ; elle a ses fous et ses sages et rien ne nous dépite davantage que de voir qu’elle remplit ses hôtes d’une satisfaction bien autrement pleine et entière que la raison.
Les habiles par imagination se plaisent tout autrement à eux-mêmes que les prudents ne se peuvent raisonnablement plaire. Ils regardent les gens avec empire ; ils disputent avec hardiesse et confiance ; les autres, avec crainte et défiance : et cette gaieté de visage leur donne souvent l’avantage dans l’opinion des écoutants, tant les sages imaginaires ont de faveur auprès des juges de même nature. Elle ne peut rendre sages les fous ; mais elle les rend heureux, à l’envi de la raison qui ne peut rendre ses amis que misérables, l’une les couvrant de gloire, l’autre de honte. »

Rousseau dans son Emile en appelle aussi à la Raison : « Pierre n’est jamais content! Et pourtant, autour de lui, on s’ingénie à lui proposer tout ce que le monde réel peut apporter de choses. Alors on se désespère : il ne sait pas ce qu’il veut. En tout cas, il a de la peine, c’est évident. Il se dit même très malheureux. D’où peut bien venir cette peine ? Cette peine vient d’une disproportion entre ce que le monde réel lui donne et ce que le monde qu’il imagine lui fait espérer: dans la réalité Pierre doit travailler, il doit régler ce qu’il demande sur le possible, sinon il ne l’atteint pas. Mais dans le monde imaginaire rien de résiste au château en Espagne que lui peint son imagination. Hélas le possible ne règle plus son imagination. Il lui faudrait utiliser sa raison pour mesurer les possibles et donc être moins malheureux. C’est d’ailleurs ce que les stoïciens disaient : occupe-toi de ce qui dépend de toi et qui est à ta portée. Épicure parlait des désirs vains qui ne sont ni naturels ni nécessaire et qui empoisonnent la vie: par exemple le désir d’immortalité… »

Bachelard a une approche bien différente de l’imagination dont il donne une définition particulière : « Pour le philosophe réaliste comme pour le commun des psychologues, c’est la perception des images qui détermine les processus de l’imagination. Pour eux, on voit les choses d’abord, on les imagine ensuite; on combine, par l’imagination, des fragments du réel perçus, des souvenirs du réel vécus, mais on ne saurait atteindre le règne d’une imagination foncièrement créatrice. Pour richement combiner, il faut avoir beaucoup vu. Le conseil de bien voir, qui fait le fond de la culture réaliste, domine sans peine notre paradoxal conseil de bien rêver, de rêver en restant fidèle à l’onirisme des archétypes qui sont enracinés dans l’inconscient humain. Nous allons cependant (…) réfuter cette doctrine nette et claire et essayer, sur le terrain qui nous est le plus défavorable, d’établir une thèse qui affirme le caractère primitif, le caractère psychiquement fondamental de l’imagination créatrice. Autrement dit, pour nous, l’image perçue et l’image créée sont deux instances psychiques très différentes et il faudrait un mot spécial pour désigner l’image imagée. Tout ce qu’on dit dans les manuels sur l’imagination reproductrice doit être mis au compte de la perception et de la mémoire. L’imagination créatrice a de toutes autres fonctions que celles de l’imagination reproductrice. A elle appartient cette fonction de l’irréel qui est psychiquement aussi utile que la fonction du réel si souvent évoquée par les psychologues pour caractériser l’adaptation d’un esprit à une réalité estampillée par les valeurs sociales. Précisément cette fonction de l’irréel retrouvera des valeurs de solitude. La commune rêverie en est un des aspects les plus simples. Mais on aura bien d’autres exemples de son activité si l’on veut bien suivre l’imagination imaginante dans sa recherche d’images imagées. »

Faut-il alors réhabiliter l’imagination face à la Raison ?

Parlez-moi de Liberté !

_JM05194C’était à Larchant, nous nous sommes retrouvés plus de 50 autour de la question de la liberté… beau sujet !

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Une très jolie exposition des photos de Janine Mignot nous accompagnait.

 

13Les fenêtres s’ouvrent et nous laissent nous échapper un peu… idée ou illusion de liberté ?

12A peine l’homme aura tourné le dos, la nature reprend ses droits. Silencieuse et souveraine, n’incarne-t-elle pas la liberté même ?

01Après une ballade entre les propositions de nos anciens, Epictete en tête, une ballade par le libre-arbitre avec Descartes et la conception kantienne de la liberté conditionnée à la morale et l’idée de la liberté comme autonomie ou faculté de se déterminer soi-même, nous nous sommes demandé si finalement, LA faculté de LA liberté ne serait pas, plutôt que la Raison… l’Imagination !

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Les discussions furent très intéressantes et nous nous sommes engagés à répondre… un jour… à la question :

Est-ce que penser la valeur de l’imagination quant à la liberté ne relèverait pas d’une croyance ?

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Y a-t-il de l’indicible – 12 Mars à 10h30 – Bibliothèque de Nemours

_JM05335Robert Antelme écrivait en 1947 l’avant propos de son unique livre L’espèce humaine. En voici un extrait :

« Dès les premiers jours cependant, il nous paraissait impossible de combler la distance que nous découvrions entre le langage dont nous disposions et cette expérience que, pour la plupart, nous étions encore en train de poursuivre dans notre corps […] Cette disproportion entre l’expérience que nous avions vécue et le récit qu’il était possible d’en faire ne fit que se confirmer par la suite. Nous avions donc bien affaire à l’une de ces réalités qui font dire qu’elles dépassent l’imagination. »

_JM05320Et Semprun de son côté affirmait quelques années plus tard dans L’écriture ou la vie :

« Il y aura des survivants, certes. Moi, par exemple. Me voici survivant de service, opportunément apparu devant ces trois officiers d’une mission alliée pour leur raconter la fumée du crématoire, l’odeur de chair brûlée, les appels sous la neige, les corvées meurtrières, l’épuisement de la vie, l’espoir inépuisable, la sauvagerie de l’animal humain, la grandeur de l’homme, la nudité fraternelle et dévastée du regard des copains.
Mais peut-on raconter ? Le pourra-t-on ? »
« Le doute me vient dès ce premier instant.
Nous sommes le 12 avril 1945, le lendemain de la libération de Buchenwald. L’histoire est fraîche, en somme. Nul besoin d’un effort de mémoire particulier. Nul besoin non plus d’une documentation digne de foi, vérifiée. C’est encore au présent, la mort. Ca se passe sous nos yeux, il suffit de regarder. Ils continuent de mourir par centaines, les affamés du Petit Camp, les Juifs rescapés d’Auschwitz.
Il n’y a qu’à se laisser aller. La réalité est là, disponible. La parole aussi. »
« Pourtant, un doute me vient sur la possibilité de raconter. Non pas que l’expérience vécue soit indicible. Elle a été invivable, ce qui est tout autre chose, on le comprendra aisément. Autre chose qui ne concerne pas la forme d’un récit possible, mais sa substance. Non pas son articulation, mais sa densité. »

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Nombre de livres de témoignages ont été publiés. Nous ont-ils transmis autre chose que des faits ? Le langage a-t-il le pouvoir de dire l’expérience dans sa vérité… ou lui faut-il le recours à l’art… à cette forme particulière de l’imagination quand elle se fait création ?

En 1947, cette revue était publiée par les édition Michel de Romilly regroupant les dessins de Léon Delarbre, artiste résistant revenu des camps :

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img252Les intellectuels ne sont parvenus à prendre possession de cet « événement » que 20 ans plus tard… Il aura fallu tout ce temps de rumination pour saisir et pour en dire quelque chose ! Pourquoi ? Parce que l’événement était traumatique ? Parce que personne n’y croyait ? Parce qu’il y a de l’indicible et qu’il faut parvenir à le dire malgré tout ? Peut-être toutes ces raisons à la fois !

Pourtant, Jacques Rancière dans son article “S’il y a de l’irreprésentable” in L’art et la mémoire des camps, représenter, exterminer affirme ceci :

« […] l’usage inflationniste de la notion d’irreprésentable et de toute une série de notions auxquelles elle se connecte volontiers : l’imprésentable, l’impensable, l’intraitable, l’irrachetable, etc. Cet usage inflationniste fait en effet tomber sous un même concept et entoure d’une même aura de terreur sacrée toutes sortes de phénomènes, de processus et de notions, qui vont de l’interdit mosaïque de la représentation à la Shoah, en passant par le sublime kantien, la scène primitive freudienne, le Grand Verre de Duchamp ou le Carré blanc sur fond blanc de Malevitch. »

Plus loin il compare l’écriture de Robert Antelme à celle de Flaubert, montrant ainsi que l’écriture concentrationnaire n’a pas trouvé son mode propre.

philozart - article éclaireur-1

Programme 2016

  • 17 septembreImagination ou Raison, qui mène la danse ? LMC, 10h30 à l’Atelier dans la cour du château, Nemours
  • 16 octobreSommes-nous maîtres de nos choix10 ? LMC à 11h Salle de la Sablonnière à Larchant
  • 20 novembreQue faire de nos promesses ? LMC à 11h Salle de la Sablonnière à Larchant
  • 10 décembreDésirs ou plaisirs, qui mène la danse ? LMC – 10h30 à Nemours

Avertissements : si les dates ne devraient pas être modifiées, les thèmes peuvent l’être en fonction des demandes. Le nom des artistes participant à ces différents rendez-vous sera communiqué ultérieurement. Enfin, sauf indication contraire, l’entrée est libre et gratuite.

Avons-nous besoin de rêver ? Dimanche 8 novembre à Larchant

 

 

Réflexion autour du rêve ce dimanche à 11h – Salle Châtenoy à Larchant… Je rêve, tu rêves, nous rêvons tous…. Y a-t-il une nécessité à cela ? De quoi parlons nous quand nous parlons de nos rêves ?

C’est avec les livres d’artiste de Tamara Lise que nous nous promènerons d’abord…
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Nos cogitations nous entrainerons inévitablement vers l’approche psychanalytique du rêve… avec Freud sans doute… mais d’autres aussi!

Quant à la philosophie, qui ne sera pas en reste, elle nous permettra de saluer au passage Bachelard et David Hume….

Gaston Bachelard, La poétique de la rêverie : « Dans les quarante ans de ma vie de philosophe, j’ai entendu dire que la philosophie reprenait un nouveau départ avec le Cogito ergo sum de Descartes. J’ai dû aussi énoncer moi-même cette leçon initiale. Dans l’ordre des pensées, c’est une devise si claire! Mais n’en dérangerait-on pas le dogmatisme si l’on demandait au rêveur s’il est bien sûr d’être l’être qui rêve son rêve? Une telle question ne troublait guère un Descartes. Pour lui, penser, vouloir, aimer, rêver, c’est toujours une activité de son esprit. Il était sûr, l’heureux homme, que c’était lui, bien lui, lui seul qui avait passions et sagesse. Mais un rêveur, un vrai rêveur qui traverse les folies de la nuit, est-il sûr d’être lui-même ? Quant à nous, nous en doutons. Nous avons toujours reculé devant l’analyse des rêves de la nuit. Et c’est ainsi que nous sommes arrivés à cette distinction un peu sommaire qui cependant devait éclairer nos enquêtes. Le rêveur de la nuit ne peut énoncer un cogito. Le rêve de la nuit est un rêve sans rêveur. Au contraire, le rêveur de la rêverie garde assez de conscience pour dire : c’est moi qui rêve la rêverie, c’est moi qui suis heureux du loisir où je n’ai plus la tâche de penser. »

David Hume : « Il est des philosophes qui imaginent que nous sommes à chaque instant intimement conscients de ce que nous appelons notre moi, que nous en sentons l’existence et la continuité d’existence, et que nous sommes certains, avec une évidence qui dépasse celle d’une démonstration, de son identité et de sa simplicité parfaites. La sensation la plus forte, la passion la plus violente, disent-ils, loin de nous détourner de cette vue, ne la fixent que plus intensément et nous font considérer, par la douleur ou le plaisir qui les accompagne, l’influence qu’elles exercent sur le moi. Tenter d’en trouver une preuve supplémentaire serait en atténuer l’évidence, puisqu’on ne peut tirer aucune preuve d’un fait dont nous sommes si intimement conscients, et que nous ne pouvons être sûrs de rien si nous en doutons […]. Pour moi, quand je pénètre plus intimement dans ce que j’appelle moi-même, je tombe toujours sur une perception particulière ou sur une autre, de chaleur ou de froid, de lumière ou d’ombre, d’amour ou de haine, de douleur ou de plaisir. Je ne parviens jamais, à aucun moment, à me saisir moi-même sans une perception et je ne peux jamais rien observer d’autre que la perception. Quand mes perceptions sont absentes pour quelques temps, quand je dors profondément, par exemple, je suis, pendant tout ce temps, sans conscience de moi-même et on peut dire à juste titre que je n’existe pas. »