Quand on pose la question à un jeune graphiste, voilà ce qu’il propose (ci-dessus dessin à l’encre – Alexandre Cesarini 2015). Le temps dévastateur, perte de la jeunesse…. menaçant ! L’est-il vraiment ?
Quand on pose la question à un photographe, ça donne ça par exemple :
Fenêtre fermée sur le monde… ou à ouvrir vers l’avenir ?
(Photographie de Janine Mignot 2016)
Quant aux philosophes…. succession de mots, de conception du temps… réalité ou construction humaine… promesse de lendemains meilleurs ou d’un vieillissement certain… disparition ?
Et pourtant… même quand le temps passe et semble emporter notre jeunesse… le fait-il vraiment ? Cette jeunesse n’est-elle pas une certaine manière d’être et de penser ? Le temps ne nous apprendrait-il pas aussi à être tout simplement ce que nous sommes ?
N’est-il pas toujours promesse d’un devenir vers un avenir toujours devant nous ?
Mais il faudrait, dans un premier temps, se demander de quoi nous parlons exactement quand nous parlons du temps… n’y a-t-il qu’une forme de temps… notre perception du temps est-elle univoque ? Ne pourrions-nous pas penser différents modes de perception du temps… temps sériel ou mondain, temps du suspens… esthétique… ou autres ?
Quelques jours plus tard !
Le mot de la fin de séance a été prononcé par la doyenne de ce rendez-vous sur le temps : « J’ai 92 ans 1/2, je ne fais plus de projets parce que je suis bien incertaine de pouvoir les réaliser… aussi je vis dans l’instant et j’y prend grand plaisir ! »