Auteur/autrice : laurence
28 Mars 2023 – Projection du documentaire FOLON réalisé par Gaëtan Saint-Rémy au cinéma l’Ermitage, Fontainebleau Centre

Question de mémoire, Episode 1

On imagine souvent la mémoire comme un simple réservoir de souvenirs. Il y a pourtant différents types de mémoire ! Par exemple, Jean Delay (scientifique et philosophe du 20ème siècle) propose de distinguer
- La mémoire sensori-motrice, purement mécanique et régie par l’habitude (mémoire habitude + mémoire mécanique comme conduire une voiture)
- La mémoire autistique (rien à voir avec l’autisme comme pathologie) qui fonctionne sur le mode affectif dans un rapport à moi-même.
- La mémoire sociale ou mémoire collective qui s’inscrit toujours dans un environnement et un contexte social qui la détermine (qu’elle soit d’ailleurs individuelle ou appartenant à un groupe)
La mémoire accomplie inclut ces trois aspects.
La mémoire entretient également un rapport particulier à la connaissance comme réminiscence selon Platon (Ménon) :
« Or comme l’âme est immortelle et qu’elle renaît plusieurs fois, qu’elle a vu à la fois les choses d’ici et celles de l’Hadès [le monde de l’Invisible], c’est-à-dire toutes les réalités, il n’y a rien qu’elle n’ait appris. En sorte qu’il n’est pas étonnant qu’elle soit capable, à propos de la vertu comme à propos d’autres choses, de se remémorer ces choses dont elle avait justement, du moins dans un temps antérieur, la connaissance. En effet, toutes les parties de la nature étant apparentées, et l’âme ayant tout appris, rien n’empêche donc qu’en se remémorant une seule chose, ce que les hommes appellent précisément « apprendre », on ne redécouvre toutes les autres, à condition d’être courageux et de chercher sans craindre la fatigue. Ainsi, le fait de chercher et le fait d’apprendre sont, au total, une réminiscence. »
Quant à l’oubli, ne peut-on pas le penser comme un mode de la mémoire tant sur un plan individuel (déni ou refoulement) que collectif dans le domaine de l’Histoire ou du politique (déni, devoir de mémoire) ? Ces aspects soulèvent aussi la question de la culpabilité, sentiment pouvant déterminer la mémoire…
Dès lors la mémoire pourrait être envisagée comme faculté d’oublier et de se ressouvenir. La finalité serait de replacer le passé à sa juste place pour se permettre d’avancer, ce qui détermine aussi notre identité (tant pour l’individu que pour la société).
On comprend qu’elle a à voir avec le temps… Sans mémoire nous ne pourrions pas nous situer dans le temps, nous ne pourrions pas écouter un morceau de musique, nous ne pourrions pas forger notre identité !
La mémoire est peut-être la condition de possibilité de toutes les autres facultés. Elle est une activité de la conscience et peut-être la conscience elle-même ?
A suivre !…
Question de mémoire – Episode 2 – Qui suis-je sans mémoire ?

Les rendez-vous à venir en 2023

De l’âme au langage, y a-t-il les mots pour le dire? Dimanche 4 décembre 11h à Larchant…
Ce que je ressens dans mon âme, mes états d’âme, mes sentiments, mais angoisses, mais peurs ou mes bonheurs, mes intuitions, mes perceptions, sont-ils susceptibles de trouver dans le langage le moyen de se donner en partage, de s’exposer, de s’échanger ? En d’autres termes, le langage suffit-il à exprimer tout ce qui s’agite au fond de l’âme humaine ?
FOLON et la gravure dans tous ses états



Les Rencontres de Larchant en Pays de Nemours – La terre, le sable et l’eau – Avril 2019 – 6ème édition


Les Rencontres de Larchant en Pays de Nemours – 14-18 et après? Novembre 2018 – 5ème édition







Les Rencontres de Larchant en Pays de Nemours – Jean-Pierre Allix – Mars 2018 – 4ème édition

Madame ALLIX : « J’ai été très touchée de la magnifique exposition organisée dans la salle de la Sablonnière, par la Mairie de Larchant, représentée par Mme Laurence Manesse Cesarini.
Jean Pierre ALLIX, né en 1927, peignait dès l’âge de 6 ans initié par son oncle Alfred RIGNY, peintre. A l’âge adulte il choisit l’enseignement de l’histoire et de la géographie. Passionné par les voyages, surtout en Extrême Orient, il découvrait, soit en voiture, soit en avion, la géomorphologie des paysages. Il s’en inspira tout au long de son parcours de peintre, en transformant la lecture ou la représentation, sous forme de signes, symboles, couleurs. Il a pu peindre jusqu’à la fin de sa vie. Il repose aujourd’hui dans le cimetière de Larchant. »
