Association loi 1901 qui a pour objet de favoriser par la pratique, l'accès à la philosophie et aux arts par le plus grand nombre hors des grandes cités.
Madame ALLIX : « J’ai été très touchée de la magnifique exposition organisée dans la salle de la Sablonnière, par la Mairie de Larchant, représentée par Mme Laurence Manesse Cesarini.
Jean Pierre ALLIX, né en 1927, peignait dès l’âge de 6 ans initié par son oncle Alfred RIGNY, peintre. A l’âge adulte il choisit l’enseignement de l’histoire et de la géographie. Passionné par les voyages, surtout en Extrême Orient, il découvrait, soit en voiture, soit en avion, la géomorphologie des paysages. Il s’en inspira tout au long de son parcours de peintre, en transformant la lecture ou la représentation, sous forme de signes, symboles, couleurs. Il a pu peindre jusqu’à la fin de sa vie. Il repose aujourd’hui dans le cimetière de Larchant. »
« J’ai été ravie de l’invitation de la Mairie de Larchant pour exposer mes collages dans cette nouvelle salle de la Sablonnière que j’ai pratiquement inaugurée avec mon travail de collages.
Depuis longtemps je collectionne les images que j’aime et j’en fait de nouvelles petites histoires à ma façon. Suivant mes inspirations.
L’image de l’affiche était un hommage à Jacques Prévert… Le roi du collage avec Ernst, Schwitters, Rauschenberg et les Dada que j’aime par-dessus tout.
En fait chaque fois que je travaille je pense à tous ces artistes et à leur liberté. Je les envie et j’essaie moi aussi d’être à la hauteur.
Je remercie Laurence Manesse Cesarini et Janine Mignot d’avoir la curiosité et l’ouverture d’esprit qui permettent un choix assez vaste dans leur programmation. »
Se distraire ou être distrait, ce n’est déjà pas la même chose ! Mais dans les deux cas il s’agit de s’abstraire de notre réalité, de notre quotidien… pour réfléchir, pour rêver ou pour penser à autre chose que l’ensemble de nos obligations et contraintes ! Mais n’y a-t-il pas une ou des raisons plus profondes ?
Petite performance Philosophico-musicale autour du très beau livre de Bachelard Poétique de la rêverie, au coeur d’une très belle exposition au Salon du Papier et ses Métamorphoses…
Modèle créé by Pixartprinting
C’est avec GastonBachelard (1884–1962), philosophefrançais des sciences, de la poésie, de l’éducation et du tempsque nous nous proposons de voyager en philosophie dans le cadre de cette exposition. Il est un de ces penseurs qui aura donné une place d’honneur à l’imagination et son rôle déterminant dans nos vies, nos projets, nos désirs. C’est dans son très beau livre La poétique de la rêverie qu’il commence par introduire la différence entre le rêve de la nuit et la rêverie :
« Dans les quarante ans de ma vie de philosophe, j’ai entendu dire que la philosophie reprenait un nouveau départ avec le Cogito ergo sum de Descartes. J’ai dû aussi énoncer moi-même cette leçon initiale. Dans l’ordre des pensées, c’est une devise si claire ! Mais n’en dérangerait-on pas le dogmatisme si l’on demandait au rêveur s’il est bien sûr d’être l’être qui rêve son rêve ? Une telle question ne troublait guère un Descartes. Pour lui, penser, vouloir, aimer, rêver, c’est toujours une activité de son esprit. Il était sûr, l’heureux homme, que c’était lui, bien lui, lui seul qui avait passions et sagesse. Mais un rêveur, un vrai rêveur qui traverse les folies de la nuit, est-il sûr d’être lui-même ? Quant à nous, nous en doutons. Nous avons toujours reculé devant l’analyse des rêves de la nuit. Et c’est ainsi que nous sommes arrivés à cette distinction un peu sommaire qui cependant devait éclairer nos enquêtes. Le rêveur de la nuit ne peut énoncer un cogito. Le rêve de la nuit est un rêve sans rêveur. Au contraire, le rêveur de la rêverie garde assez de conscience pour dire : c’est moi qui rêve la rêverie, c’est moi qui suis heureux du loisir où je n’ai plus la tâche de penser. »
La poétique de la rêverie, puf
La promenade à laquelle nous convie Bachelard est celle qui nous mène à la croisée des chemins entre l’imagination créatrice de l’artiste et notre propre créativité. L’alchimie de la rêverie poétique est ce lieu de rencontre, non pas d’un artiste avec son lecteur ou le spectateur, mais la rencontre de deux consciences se plongeant dans une rêverie cosmique : « Les rêveries cosmiques nous écartent des rêveries de projets. Elles nous placent dans un monde et non pas dans une société. Une sorte de stabilité, de tranquillité, appartient à la rêverie cosmique. Elle nous aide à échapper au temps. C’est un état. Allons au fond de son essence : c’est un état d’âme. Nous disions, dans un livre antérieur, que la poésie nous apporte des documents pour une phénoménologie de l’âme. C’est toute l’âme qui se livre avec l’univers poétique du poète. », de l’artiste !